Il y a trois ans, j'ai rencontré de gros problèmes de santé... J'étais perpétuellement épuisée. Ayant accouché de mon troisième enfant (en cinq ans !) quelques mois plus tôt, je ne pensais pas cela totalement anormal. Mais de nouveaux symptômes sont apparus...
Je ressentais des douleurs dans les bras presque tous les jours. Ces douleurs bizarres me faisaient penser à une tendinite étendue aux deux bras. Ensuite, par phases, des douleurs diffuses s'emparaient de moi, évoquant le "mal partout" lié à la réaction du corps face à la grippe. Mais je n'avais pas d'autres symptômes, il n'y avait ni grippe, ni infection quelconque...
Mon système digestif a également commencé à dérailler de façon chronique. Nausées, énormément de borborygmes, diarrhées...
À cela se sont ajoutés les maux de tête de plus en plus fréquents et une perte de sensibilité dans les orteils.
Tout cela peut sembler anodin mais je sentais bien que quelque chose ne tournait plus rond en moi. Avais-je un jour tourné rond, en fait ? Je me suis rendu compte plus tard que non.
Généralistes, spécialiste en médecine interne, gastroentérologue, rhumatologue, ostéopathe... Examens et prises de sang ne donnaient rien. Je n'avais rien.
Ce n'était pas la première fois que je me sentais incomprise comme cela. Quatre ans plus tôt, mon généraliste et mon ORL me regardaient avec la même mine désolée : j'avais des acouphènes, des bourdonnements dans les oreilles, mais ils n'y comprenaient rien.
Et d'autres petits bobos de me revenir alors en tête : eczéma, spasmophilie, mes petites misères semblant incurables et irrémédiablement mises sur le compte de mon stress.
C'est vrai, j'étais ce qu'on appelle une stressée, toujours dans l'angoisse, la culpabilité, le manque de confiance. Voilà qui donnait une réponse toute trouvée aux innombrables médecins que je croisais.
Mais il y a trois ans, mes pérégrinations me menèrent aussi chez un neurologue. Là, le couperet tomba violemment : une fibromyalgie. Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce terme barbare, il s'agit d'une maladie incurable caractérisée par une multitude de symptômes de tous ordres dont les douleurs diffuses. En général, la santé des individus atteints ne va pas en s'améliorant.
J'avais 31 ans, trois enfants à élever : j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Encore, encore...
Et puis j'ai réagi. Je n'ai pas voulu croire que mon corps pouvait me lâcher, comme ça, sans me laisser une petite chance de le comprendre, de me réconcilier avec lui, de le soigner... J'ai lu énormément, cherché des témoignages, des traitements alternatifs et au fil de mes recherches, j'ai trouvé une piste : l'alimentation.
J'ai d'abord été dirigée vers les intolérances alimentaires, puis vers la candidose (autre pathologie au nom sympathique désignant la prolifération d'un parasite dans les intestins puis dans le reste du corps sous forme micellaire) et un médecin nutritionniste m'a recommandé un régime sans produits laitiers de vache, sans gluten et sans sucre.
J'étais motivée, j'avais tout à y gagner : ma santé et donc ma vie ( Sortez les violons ! Non, mais, sérieusement, il s'agit réellement de retour à la vie !).
INCROYABLE : en 3 semaines, les symptômes m'ayant mené à consulter tous ces médecins ont quasiment tous disparu. Mais cela ne s'est pas arrêté là. En quelques mois, je suis devenue une fille zen, bien dans sa peau. Mon eczéma chronique a commencé à diminuer, j'ai oublié ce que signifiait "spasmophilie", j'ai retrouvé une énergie que je n'avais en fait plus jamais connue depuis l'enfance !
Un réel RETOUR À LA VIE ! Alors qu'auparavant je me sentais souvent acculée au travail, débordée, sur les genoux au moment d'arriver aux vacances, j'ai commencé à observer la fatigue des autres pendant que, moi, je pétais la forme. Je me suis alors rendu compte de l'impact considérable de ce régime. Il n'agissait pas que sur mes symptômes dits physiques, il me transformait. J'ai commencé à voir la vie plus positivement, à être sûre de moi, à gérer mon quotidien avec un calme que je ne me connaissais pas. Une résurrection, je vous dis !
Si après trois ans, je suppose que la candidose doit avoir disparu, je ne peux remanger gluten et produits laitiers sans voir revenir, instantanément pour le lait, après quelques semaines pour le gluten, les symptômes tels que la fatigue, l'eczéma et quelques soucis de digestion.
Mon entourage est sceptique. Je les comprends, la médecine traditionnelle n'a jamais reconnu mes problèmes de santé et n'a jamais approuvé le régime. Au mieux, j'ai obtenu des médecins un " je ne peux pas juger, je ne m'y connais pas en nutrition" mais la plupart du temps mon histoire a été reçue avec méfiance, voire défiance. Je n'ai, par exemple, pas été reconnue coeliaque (intolérance officielle au gluten). Pour le moment, je suis suivie par une doctoresse spécialisée dans l'approche ayurvédique. Elle prône d'autres habitudes de vie encore, que je développerai peut-être plus tard si cela vous intéresse, et elle reconnaît que le gluten et les produits laitiers sont vraiment à éviter au maximum. Elle me soutient donc dans ma démarche.
J'ai perdu confiance dans la médecine traditionnelle, même si je reconnais qu'elle peut servir aussi, et je me fie beaucoup plus à mon instinct et à l'empirisme.
Cette petite histoire pour vous expliquer pourquoi vous trouverez sur ce blog des recettes sans gluten. Et dites-vous bien que tout est question d'habitude car, maintenant, je préfère le sans gluten aux recettes au blé, collantes, souvent très grasses et sucrées. C'est une question de volonté pendant un mois ou deux, ensuite on est tellement convaincu que tout devient facile, évident et qu'on y prend goût !